23 avril 2013

Honnorer nos ancêtres et libérer la nostalgie



Vos ancêtres, parents, frère, soeur, mari, femme, enfant, qui ont quitté ce plan terrestre vous manquent ils aujourd'hui ? Ressentez vous une douleur de l'inaccompli, des regrets, une nostalgie ? Comment vous reliez vous à eux sans vous agripper à la nostalgie, au manque de leur présence ?
La mort, et disparition des proches est une expérience  qui nous ouvre les portes de l'essentiel, un véritable défi que nous ne pouvons esquiver et qui nous confronte à l'amour inconditionnel.

Aujourd'hui  24 avril, jour de commémoration du génocide des Arméniens, je pense à mes grands parents arméniens exilés en France, qui m'ont transmis cette fibre d'une  patrie spirituelle, à défaut de patrie territoriale. Nous Arméniens nous identifions  à cela, à la perte, au manque et prenons le risque de rester d'éternelles victimes. N'est il pas étonnant que le premier peuple Chrétien au monde soit celui qui doive apprendre à se détacher le plus de ce tragique passé ? forts d'un  temps ou l'Arménie était ce royaume florissant et  spirituel.
Difficile tant que celui ci n'est pas connu, ni reconnu, mais nécessaire si vous voulons être libres à l'intérieur, de toute sorte de génocide que nous continuons à porter.

Voici l'instrument arménien qui exprime cette nostalgie en nous. Le duduck vieux de 2000 ans. La nostalgie peut être celle des chers disparus, où celle de notre patrie spirituelle que l'on croit perdue. l'est elle vraiment ? Non.  Nous sommes cette patrie, nous sommes ce royaume, et derrière les larmes, l'émotion de cette nostalgie, laissons cet espace illimité prendre place en nous, cessons de porter la tristesse, le manque, reconnaissons enfin que nous sommes déjà là au nous devons être. Avec courage et douceur, faisons face à cette nostalgie et traversons la. Ouvrons nous à cet amour vivant que nous sommes, contenu et renfermé dans notre sein, invitons ceux qui sont partis à s'y baigner pour l'éternité.

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